Histoire et Patrimoine

MAS BLANC, SON HISTOIRE

D’après les archives, la communauté de Mas-Blanc date officiellement de 1665. En 1692, Louis XIV créa les offices de maire avec attribution des droits et fonctions des officiers civils qui présidaient aux assemblées des communautés ; c’est sans doute à ce moment-là que Mas Blanc a eu son premier maire. Elle devient commune à part entière en 1793. On le traverse sans s’en apercevoir par la départementale 99, un long ruban bordé de platanes qui coupe en deux le village d’est en ouest. Une superficie de 157 hectares fait de Mas-Blanc le plus petit village de la région. Il se compose d’une population de 570 habitants qui n’a eu de cesse d’augmenter grâce à la construction de lotissements. Quelques commerces y sont implantés, restaurant, hôtel, épicerie. Village de tradition, fin août début septembre, la fête de la Saint Lambert s’anime autour des encierros de taureaux camarguais, des concours de boules, de l’aïoli géant du dimanche midi et des différents bals et orchestres.

Une belle promenade est à faire par le chemin de Rousty, en prenant 200 mètres à droite après la mairie, vous rejoindrez l’ancienne voie romaine qui relie Saint Étienne du Grès à Saint-Rémy de Provence, le chemin est carrossable mais c’est à pied que vous aurez le bonheur de ressentir toutes les senteurs qu’offrent nos Alpilles et apprécier tranquillement la beauté des paysages. Une autre balade agréable est possible à vélo par la piste cyclable. Elle vous emmènera jusqu’à Saint-Rémy de Provence et ses terrasses de café légendaires. Sur le plan purement touristique, Mas-Blanc des Alpilles n’offre pas beaucoup de lieux à visiter à part sa chapelle Saint Lambert et le Mas de Vaillen. Mais le village a l’immense avantage d’être situé stratégiquement au centre et à quelques kilomètres de plusieurs grands sites touristiques à découvrir comme les Baux-de-Provence, Avignon, Saint-Rémy de Provence, Arles, les Saintes-Maries et la Camargue.

ÉQUIPEMENTS ET BÂTIMENTS

LA MAIRIE

La Mairie ou Maison commune est construite en 1880 par la municipalité pour abriter l’école. C’est en 1884 que furent plantés les deux superbes platanes. Les murs d’enceinte et le portail sont construits en 1885. En 1925, la jeune institutrice Marie Mauron fut nommée à Mas Blanc. Pierre Limberton, maire de Mas Blanc de 1971 à 1995, élève à cette époque, reçut son enseignement. Cette grande dame lui communiqua son amour de la Provence, de ses coutumes et de ses traditions. Notre petit village et ses habitants l’ont profondément marqué. On peut retrouver la vie de cette époque dans son premier roman « Mont-Paon ». L’école Marie Mauron et la cantine se trouvaient au rez-de-chaussée du bâtiment communal. Les bureaux de la mairie occupaient l’étage. Le Mas Mattia fut aménagé pour accueillir l’école. Après deux années de travaux de rénovation, l’Hôtel de ville a été inauguré le 13 octobre 2023.

LA CHAPELLE SAINT LAMBERT

La longue histoire de la chapelle Saint Lambert de Mas-Blanc-des-Alpilles


Édifiée probablement au Xe siècle sur une éminence de 40 mètres au dessus de la plaine, en retrait du village de Mas-Blanc, la chapelle romane de Saint Lambert se cache dans un îlot de verdure près du cimetière de la commune, au bout d’un chemin de terre qui fleure bon le thym et le romarin.

Plus petite chapelle de la région, son histoire est pourtant riche et surprenante !

On l’appelle aujourd’hui Saint Lambert mais son nom d’origine était Saint Roman, un saint ermite dont les disciples vivaient au monastère troglodyte tout proche de Beaucaire. Roman avait été ordonné prêtre par saint Hilaire évêque d’Arles en 444. Son culte fut très populaire et probablement que quelques moines de son monastère s ‘établirent ici et bâtirent un premier lieu de culte.

On retrouve bien longtemps après une chapelle sous le nom de Saint Roman de Briançon, d’un mot celte qui signifie hauteur .

Elle entre officiellement dans l’histoire par une donation faite en 1180 par l’archevêque d’Arles à la Mère Mathilde II, abbesse des Bénédictines de Saint Laurent d’Avignon, qui seront les propriétaires de l’endroit jusqu’à la Révolution.

En 1246 les religieuses attribuent à la chapelle un autre nom. Désormais Saint Roman s’efface devant Saint Lambert Pelloquin, évêque de Vence près de Nice.

Ce dernier vient juste d’être canonisé et les liens entre l’abbaye et le diocèse de Vence favorisent la venue de religieuses de la famille de ce nouveau saint.

Saint Lambert est né à Bauduen, près du Verdon en 1084 et orphelin très tôt entrera comme élève à l’abbaye de Lérins, en face de Cannes ; il y deviendra moine bénédictin. Le renom de sa sainteté l’oblige à quitter sa chère solitude de l’île Saint Honorat pour devenir à 30 ans évêque du diocèse de Vence. Il y meurt en 1154. Très vite des miracles se multiplient et l’Église le proclame saint.

Sa bonté était légendaire. Il défendît les serfs, obtint leur libération et la reconnaissance de leurs droits. Ami des pauvres sa générosité était inlassable. On lui doit aussi l’adduction d’eau dans sa cité épiscopale et la reconstruction de la cathédrale actuelle.

Père Michel Savalli, curé de l’Unité Pastorale Sainte Marthe.

Plus tard on le confondît avec un autre saint Lambert, venu de la lointaine Belgique, moine, évêque et selon la légende réfugié à Mas-Blanc pour fuir la vindicte d’un roi sanguinaire. On le prétendait mort martyr au VIIIe s. La légende est tenace mais ne résiste pas devant la critique historique !Mais revenons à notre chapelle. Un prêtre, appelé prieur, nommé et payé par les Bénédictines, assurait la célébration de la messe tous les dimanches et fêtes. En revanche les autres sacrements et les obsèques étaient célébrés à Saint Etienne du Grès. Jusqu ‘en 1636 la chapelle dépendait de la paroisse de Tarascon. On note le pèlerinage de la fin du mois d ‘août dès cette époque. En 1664, l’archevêque d’Arles, Mgr Adhémar de Monteil, réclame l’agrandissement de l’édifice. C’est ce qui explique la travée supplémentaire ajoutée à cette époque, la nouvelle porte d’entrée ainsi que le clocheton en façade.

A la Révolution, la commune récupère le lieu et y installe la mairie ! En 1813, c’est l’école qui prend possession de la chapelle sécularisée. Il faut attendre 1838 pour que les habitants obtiennent la restitution au culte avec l’appui de la Reine Marie-Amélie, femme de Louis-Philippe, qui se montre généreuse par un don ! Las, l’archevêque refuse de l’ériger en paroisse pour cause de trop grande pauvreté…A l’abandon, de nouveau, un âne y fait sa demeure !

En 1921, le curé Reynaud propose de la réhabiliter et les pèlerinages reprennent. Dans les années 1973 la commune entreprend sa restauration. En 2018 la rénovation intérieure à permis la découverte d’un autel posé sur un cippe romain (pierre tombale).

En 2024, le secteur a été sécurisé pour créer un chemin de lutte contre les incendies. Ainsi, la chapelle et ses abords sont désormais désenclavés et mis en valeur.

Aujourd’hui la chapelle fait partie de l’Unité Pastorale Sainte Marthe et de la paroisse de Saint-Étienne Grès. Toujours affectée au culte, elle accueille des baptêmes, des mariages et des messes dont celle célébrée l’avant dernier lundi du mois d’août à l’occasion des fêtes de la saint Lambert.

Venez découvrir ce lieu modeste et beau dans sa simplicité, venez vous ressourcer auprès de notre saint, modèle toujours actuel d’un christianisme, ami des hommes et de la paix.

La chapelle dans les années 1900.

Photos et texte de Jean Louis Villermy.

LE CITY STADE

Il s’est installé au nord de la commune en bordure de la piste cyclable reliant Saint Rémy de Provence à Saint Etienne de Grès. Le cadre est verdoyant, et c’est à l’ombre des arbres que l’on peut bénéficier d’une magnifique vue sur la plaine et sur la montagnette. Dans un environnement sécurisé, à deux pas du centre du village les habitants, jeunes et moins jeunes ont un endroit où pratiquer diverses activités sportives de plein air. On peut également y pique-niquer ou y faire une partie de pétanque car un boulodrome le prolonge vers l’est.

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